La présence italienne en Tunisie constitue une part importante de son histoire, un aspect souvent omis ou peu considéré. En 1956, environ 70 000 Italiens vivaient encore en Tunisie. Après l’indépendance, la loi sur le travail (1959), visant à remplacer les travailleurs européens (surtout italiens) par les travailleurs locaux, et la loi sur la nationalisation des terres agricoles (1964), ont déterminé le départ de Tunisie de milliers d’Italiens. Il est intéressant, dans la perspective d’une analyse postcoloniale, de comprendre comment les décisions de la Tunisie indépendante ont évolué et comment elles ont affecté l’ensemble des travailleurs européens (même non français) ; et, bien sûr, ce qu’il est advenu de ces «Italiens de Tunisie», souvent oubliés même par l’historiographie. Le rapport des Italiens avec la Tunisie, cette présence qui a fait partie intégrante du pays, mérite une réflexion plus approfondie, également à la lumière des relations qui existent aujourd’hui entre ces deux pays méditerranéens.
Le départ des Italiens de Tunisie après 1956 : quelques réflexions sur un sujet ouvert
Filippo Petrucci
2022-01-01
Abstract
La présence italienne en Tunisie constitue une part importante de son histoire, un aspect souvent omis ou peu considéré. En 1956, environ 70 000 Italiens vivaient encore en Tunisie. Après l’indépendance, la loi sur le travail (1959), visant à remplacer les travailleurs européens (surtout italiens) par les travailleurs locaux, et la loi sur la nationalisation des terres agricoles (1964), ont déterminé le départ de Tunisie de milliers d’Italiens. Il est intéressant, dans la perspective d’une analyse postcoloniale, de comprendre comment les décisions de la Tunisie indépendante ont évolué et comment elles ont affecté l’ensemble des travailleurs européens (même non français) ; et, bien sûr, ce qu’il est advenu de ces «Italiens de Tunisie», souvent oubliés même par l’historiographie. Le rapport des Italiens avec la Tunisie, cette présence qui a fait partie intégrante du pays, mérite une réflexion plus approfondie, également à la lumière des relations qui existent aujourd’hui entre ces deux pays méditerranéens.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.


